L’Hôtel Raphaël situé au 30, avenue Kléber (16e)
À la fin de sa vie, lorsqu’il éprouve le besoin de s’isoler pour créer, Gainsbourg s’installe dans une suite de ce palace proche de l’Étoile. Il y séjourne avec sa fille durant le tournage de Charlotte for Ever et s’y repose après une opération chirurgicale en 1989. Il avait ses habitudes au bar et était sous le charme, dit-on, du tableau de Turner accroché au-dessus de la réception.
Mois : février 2020
5 bis, rue de Verneuil (7e)
Située dans une rue calme, cette petite maison, que Serge Gainsbourg appelait son « l’hôtel particulier », est achetée par l’artiste en 1969 au temps de son aventure avec Brigitte Bardot. Il se charge de la faire décorer tout en noir ou presque, les murs, les plafonds, et soigne particulièrement son aménagement. Il y résidera jusqu’à la fin de ses jours en 1991. Aujourd’hui, le lieu est devenu mythique et sa façade est entièrement recouverte de graffitis et de messages laissés par ses admirateurs.
Propriété de ses héritiers, il a été envisagé un temps d’y créer un musée entièrement dédié à l’artiste mais cette idée a dû être abandonnée suite à l’exiguïté du lieu.
Gainsbourg : son bar favori
« Le Bistrot de Paris » au 33, rue de Lille (7e)
À deux pas de son domicile et de la rue de Verneuil, Le Bistrot de Paris était l’un des repères de Serge Gainsbourg. Il y avait ses habitudes : ses coupes de champagne Krug et sa table attitrée, la n° 46. Il y dînait d’ailleurs la veille de sa disparition avec sa fille Charlotte et sa dernière compagne Bambou. Aujourd’hui, le serveur Louis se souvient encore de lui…
Le 1er décembre 1987, son arrestation devant le commissariat du 10 eme, 45 rue de Chabrol.
Le commissaire Francis Jacob, en grande conversation, dans la rue, avec un commerçant reconnaît par hasard le suspect recherché pour le meurtre de plusieurs vieilles dames dont il a, en poche, le portrait robot : celui d’un homme jeune, grand, métis, les cheveux décolorés et portant une boucle d’oreille à l’oreille gauche. Il l’interpelle et, après trois ans d’enquête, confondu grâce à ses empreintes digitales, le suspect dénommé Thierry Paulin avouera les meurtres de 21 personnes âgées, commis entre 1984 et 1987 dans les 18e et 14e arrondissements de Paris. Incarcéré à la prison de Fresnes, il décédera des suites du sida le 16 avril 1989, avant même d’être jugé. Son complice, Jean-Thierry Mathurin, sera condamné en 1991 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de dix-huit ans.
Le 26 mars 1998, son arrestation au Monoprix rayon parapharmacie 53, bld de Clichy (9e)
Après de nombreux errements et une enquête qui n’a cessé de piétiner depuis une première agression en 1976, en mars 1998, un nom est enfin mis sur l’ADN retrouvé sur les scènes de crime : celui de Guy Georges Rampillon, dit Guy Georges. Après une traque à l’échelle nationale, il sera arrêté sans résistance quelques jours plus tard près du métro Blanche. Accusé de sept meurtres, il sera condamné en avril 2001 à la perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Cette affaire aboutira à l’adoption du principe du fichage ADN en France.
Le 17 novembre 1986 en bas de l’immeuble situé au 14, bd Edgar-Quinet (14e)
Il est un peu plus de 20 heures lorsqu’une jeune femme ouvre le feu sur Georges Besse et s’empare de sa serviette alors que celui-ci est sur le point de rentrer chez lui. Une exécution signée Action Directe, revendiquée en raison de ses fonctions de PDG de la Régie Renault.
Dirigeant de plusieurs grandes entreprises françaises contrôlées par l’Etat, Georges Besse, né à Clermont-Ferrand en 1927, représentait pour l’organisation d’extrême gauche un symbole patronal accusé de briser le prolétariat à coup de restructuration, devenant ainsi une cible à abattre.
Un an après sa disparition était créée, sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Georges Besse qui accorde chaque année une vingtaine de bourses à de futurs ingénieurs.
Le 3 juillet 1971 au 17, rue Beautreillis (4e)
Icône des années 60, à l’égal des Jimi Hendrix, Brian Jones ou autres Janis Joplin, Jim Morrison, le chanteur, parolier et leader charismatique du groupe américain The Doors, est victime d’un arrêt cardiaque chez lui, près du quartier Bastille, à l’âge de 27 ans.
Une vie d’excès, une carrière éclair qui fait des Doors, de 1965 à 1971, en seulement cinq albums, l’un des plus célèbres groupes de rock de tous les temps et une mort prématurée dans des circonstances encore troubles, ont créé le mythe Jim Morrison. Sa tombe, au Père-Lachaise, est la quatrième « attraction » touristique la plus visitée de Paris.
Le 2 novembre 1979 dans sa voiture, porte de Clignancourt (18e)
Déclaré « ennemi public numéro un » au début des années 70 et notamment connu, en France, pour ses braquages médiatisés et ses évasions, Jacques Mesrine se trouve au rond-point de la porte de Clignancourt dans sa puissante BMW lorsqu’il est la cible de la brigade anti-gang. Son véhicule est littéralement mitraillé et lui-même est atteint de 18 balles principalement au torse. Afin de s’assurer de sa mort, l’un des policiers ira jusqu’à lui tirer une ultime balle en pleine tête. Sa compagne, assise côté passager, sera quant à elle blessée au bras et au visage. Jacques Mesrine sera enterré au cimetière nord de Clichy-la-Garenne, la ville qui le vit naître le 28 décembre 1936.
En 2008, sortira « Mesrine », un film en deux partie de Jean-François Richet avec Vincent Cassel dans le rôle-titre.
Le 27 septembre 2000 au Club Courses Artois situé au 8, rue d’Artois (8e)
Venu, comme chaque jour, faire son tiercé dans un bar PMU proche des Champs-Élysées, Francis le Belge est abattu par un motard casqué et succombe après avoir reçu pas moins de sept balles.
De son vrai nom Francis Vanverberghe, il était considéré comme l’un des derniers grands parrains français. Impliqué dans le trafic de drogue, le jeu, le proxénétisme, le racket, il s’était installé dans le quartier depuis 1990 après avoir sévi à Marseille, ville qui l’a vu naître et grandir.
Le 1er novembre 2010 au 67, cours de Vincennes (20e), un immeuble situé au-dessus du bar-tabac « Le Vincennes »
Âgé de 14 mois, le petit garçon a été sauvé par la bâche du café situé au pied de l’immeuble et par le réflexe d’un passant qui l’a rattrapé de justesse. Ce dernier, médecin de profession, avait été alerté par son jeune fils qui avait aperçu l’enfant et pressenti sa chute. Le bébé a tout d’abord rebondi sur la bâche avant d’atterrir dans les bras de son sauveteur. Selon les témoignages des habitants du quartier, le petit garçon et ses jeunes sœurs étaient restés seuls quelques instants dans l’appartement familial et, suite à ce manquement, les parents ont été déférés au Parquet et la brigade de protection des mineurs a été saisie d’une enquête pour « délaissement de mineurs ».